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  • Photo du rédacteurPauline

Kintsugi

Dans ma collection de foulards, certains étaient japonais. Et les motifs se reconnaissent aisément avec un graphisme fin et poétique. Et nous voilà aussitôt plongés dans cette culture si éloignée....



Cette année entre parenthèses a été guidée par des envies de fuites et de dépaysements. J'en ai parlé dans mes précédents posts. Et si l'Italie m'est familière, le Japon l'est beaucoup moins.


Mon époux aime particulièrement ce pays (contrairement à ma maman!) et sa culture. Et il trouve de nombreuses occasions pour se plonger dans cette culture si éloignée de la nôtre.


J'ai pu cette année découvrir quelques facettes du pays du Soleil levant. Nous avons organisé des lundis-sushis avec les enfants. Les lundis étant le soir de changements pour la garde alternée, les retrouvailles étaient donc festives et sans cuisine à préparer. Quoi que je fais souvent une belle poêlée de légumes verts assaisonnées de sauce soja, pour un menu plus équilibré...



François nous a concocté de délicieux ramens à la fin de l'hiver et au début du printemps, et il sirotait du saké chaud (il parait que cela se boit aussi ainsi). Pour faire un ramen: autant vous lever tôt, pour les courses d'une part, car il faut trouver les ingrédients; puis pour préparer les 3 bouillons différents nécessaires à la préparation du bouillon final. Pour les meilleures recettes, je vous recommande le très joli livre Japon : Le Livre de cuisine Nancy Singleton Hachisu .



Pour des soirées en totale immersion, les séries japonaises en VO sur Netflix sont des pépites. Et pour ma part, j'ai adoré me plonger dans l'univers nocturne de Midnight diner: Tokyo stories, issue du manga La cantine de minuit. Un rythme doux avec des mini-tranches de vies du quotidien, décrivant patiemment le spectre social du pays et de ses traditions. Nous en regardions tous les dimanches soir, 2 épisodes de 30 mn. C'est apaisant et cela me détendait: un vrai moment calme pour clôturer la semaine et le week-end. Nous avons fini les 2 saisons disponibles... j'espère qu'il y en aura d'autres.

Pour imaginer cet univers de petites rue tokyoïte dense, il existe un restaurant à Paris: Kodawari. Un décors de ruelle et des produits frais pour des ramens à déguster sans modération. Mais armez-vous de patience: pas de réservation. On doit donc faire la queue. j'avoue ne pas avoir attendue... j'irai une autre fois.



Imprégnée par cette ambiance nippone, il est une technique très belle et poétique que j'ai découverte il y a quelques années et redécouverte cette année. Le kintsugi est une méthode de réparation, en or. Soudain, cela fait échos à ma propre "réparation": réparation de mon corps. Si les céramiques sont abîmées puis recollées de manière très visible: n'en est-il donc pas de même me concernant? Certes, mon sein avec cicatrice n'est pas visible, mais ma coupe de cheveux à la garçonne est une réparation. Il faut donc tenir compte de mon histoire et de cette année accidentée par la maladie et les soins lourds.


La casse d'une céramique ne signifie plus sa fin ou sa mise au rebut, mais un renouveau, le début d'un autre cycle et une continuité dans son utilisation. Il ne s'agit donc pas de cacher les réparations, mais de mettre celles-ci en avant.



Il s'agit donc bien d'un nouveau cycle dans ma vie.

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